Français
Faire accéder tous les élèves à la maîtrise de la langue française, à une expression précise et claire à l’oral comme à l’écrit, relève d’abord de l’enseignement du français mais aussi de toutes les disciplines : les sciences, les mathématiques, l’histoire, la géographie, l’éducation physique et les arts.
La progression dans la maîtrise de la langue française se fait selon un programme de lecture et d’écriture, de vocabulaire, de grammaire, et d’orthographe.
Un programme de littérature vient soutenir l’autonomie en lecture et en écriture des élèves.
Afin de répondre à différentes problématiques, le groupe français de la DENC souhaite apporter aux enseignants des cycles 1, 2 et 3, des éléments didactiques, des ressources et des outils ; c'est par une "newsletter" intitulée "En toutes lettres" que cette communication s'effectue.
Connaissances
L’acquisition du vocabulaire accroît la capacité de l’élève à se repérer dans le monde qui l’entoure, à mettre des mots sur ses expériences, ses opinions et ses sentiments, à comprendre ce qu’il écoute et ce qu’il lit, et à s’exprimer de façon précise et correcte à l’oral comme à l’écrit.
L’extension et la structuration du vocabulaire des élèves font l’objet de séances et d’activités spécifiques, notamment à partir de supports textuels intentionnellement choisis ;la découverte, la mémorisation et l’utilisation de mots nouveaux s’accompagnent de l’étude des relations de sens entre les mots.
Cette étude repose, d’une part, sur les relations de sens (synonymie, antonymie, polysémie, regroupement de mots sous des termes génériques, identification des niveaux de langue), d’autre part, sur des relations qui concernent à la fois la forme et le sens (famille de mots).
Elle s’appuie également sur l’identification grammaticale des classes de mots. L’usage du dictionnaire, sous une forme papier ou numérique, est régulière. Tous les domaines d’enseignement contribuent au développement et à la précision du vocabulaire des élèves.
L’emploi du vocabulaire fait l’objet de l’attention du maître dans toutes les activités scolaires.
Le vocabulaire et son enseignement (source ministère éducation nationale) --> |
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L’enseignement de la grammaire a pour finalité de favoriser la compréhension des textes lus et entendus, d’améliorer l’expression en vue d’en garantir la justesse, la correction syntaxique et orthographique.
Il porte presque exclusivement sur la phrase simple, la phrase complexe n’est abordée qu’en CM2.
L’élève acquiert progressivement le vocabulaire grammatical qui se rapporte auxnotions étudiées et mobilise ses connaissances dans des activités d’écriture.
Une attention permanente est portée à l’orthographe.
La pratique régulière de la copie, de la dictée sous toutes ses formes et de la rédaction ainsi que des exercices diversifiés assurent la fixation des connaissances acquises: leur application dans des situations nombreuses et variées conduit progressivement à l’automatisation des graphies correctes.
Renforcer l’enseignement de l’orthographe est un enjeu majeur pour la réussite des élèves tant la maîtrise de l’orthographe a un impact significatif sur la maîtrise de la langue française dans toutes ses dimensions, notamment la compréhension des écrits et l’identification des mots. L’enseignement de l’orthographe peut donc améliorer les compétences en écriture comme en lecture, en vocabulaire comme en grammaire.
L'orthographe et son enseignement (source ministère éducation nationale) --> |
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Capacités
Lire
La lecture est l’affaire de tous. Son apprentissage intéresse particulièrement les professeurs des écoles mais il préoccupe aussi et régulièrement les parents.
Par exemple, les outils que les enseignants peuvent utiliser pour accompagner l’apprentissage de la lecture, notamment les “manuels de lecture” du cours préparatoire, sont des publications que les enfants utilisent en classe mais aussi des ouvrages qui sont partagés avec les parents à la maison.
Il est donc important pour les enseignants de les connaître et de les exploiter au mieux, et pour les parents d’en comprendre l’usage que le professeur en fait, afin de réaliser avec leur enfant, s’ils le veulent, des activités complémentaires utiles et pertinentes à la maison.
L'Observatoire National de la Lecture propose des recommandations sur l’apprentissage de la lecture en CP, qui puissent aider les enseignants dans leur pratique de classe et dans leur souhait d’informer sereinement les parents, dans un vrai climat de confiance.
En savoir plus sur "l'enseignement de la lecture et l'observation des manuels" --> |
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"Repéres pour enseigner la lecture au cycle 2 : l'identification des mots écrits" --> |
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On ne lit pas de la même façon un roman d’aventures, une poésie ou un atlas géographique. La compréhension n’est pas automatique.
Le ROLL a pour objectif de donner les clés de la compréhension des textes aux élèves en leur apportant des stratégies de lecture adaptées à chaque type de texte.
C’est une démarche pour apprendre à comprendre.
Retrouver le résultat de l'enquête et les préconisations --> |
C’est un moment d’écoute collective d’un récit sans prolongements pédagogiques. L’enseignant offre une lecture ; c’est lui qui la fait.
Le but est de vivre ensemble le plaisir d’entrer dans un récit, en en respectant intégralement le texte et la syntaxe spécifique ainsi que le vocabulaire même s’il peut sembler difficile. Il ne s’agit pas d’un espace d’apprentissages explicites durant lequel l’enseignant s’assure systématiquement du niveau de compréhension des élèves par le jeu habituel du questionnement.
Les élèves ont le droit d’écouter sans être obligés de dire ce qu’ils ont compris. Ils peuvent aussi être amenés à réagir, à exprimer leurs émotions.
Les objectifs essentiels de cette lecture sont :
- Permettre aux élèves de fréquenter régulièrement des œuvres littéraires ;
- Développer le plaisir d’écouter une histoire ;
- Contribuer à l’enrichissement d’une culture littéraire commune.
Pour tous les élèves, même au cycle 3, devrait être ritualisé quotidiennement un moment dans l’emploi du temps de lecture offerte à partir d’un album, d’un roman voire de textes poétiques.
En savoir plus sur la lecture offerte --> |
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Les programmes de Nouvelle-Calédonie accordent une place prépondérante à la littérature jeunesse et à la littérature de jeunesse calédonienne et océanienne en particulier.
La constitution d’une culture littéraire doit en effet permettre aux élèves d’acquérir de véritables compétences de lecteurs. « Qu’il s’agisse de comprendre, d’expliquer ou d’interpréter, le véritable lecteur vient sans cesse puiser dans les matériaux riches et diversifiés qu’il a structuré dans sa mémoire et qui sont, à proprement parler, sa culture ».
Le fichier de références d’ouvrages de littérature de jeunesse calédonienne et océanienne proposé prend en compte la diversité culturelle du pays, source de richesse favorisant « l’apprentissage de valeurs communes allant dans le sens d’une construction de la citoyenneté calédonienne".
Liste des livres et albums sélectionnés avec, pour chacun, la tranche d'âge conseillée --> |
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UN POSTULAT... Lire et écrire ne se résument pas à la maîtrise de mécanismes et ne se réduisent pas à un apprentissage systématique par le biais d’un manuel, quelle que soit la méthode choisie par l’enseignant. Ce sont des actes langagiers qui doivent être considérés dans leur dimension sociale et culturelle et qui s’enrichissent au moyen des intentions qu’ils génèrent.
.Celui qui lit ou écrit a un mobile qu’on doit prendre en considération.
Lire est une activité linguistique, culturelle et sociale... lire est un acte difficile...le chemin de l’apprentissage de la lecture est parsemé d’embûches, obstacles à franchir pour passer le cap du savoir-lire de base.
En savoir plus sur ces stratégies de dépannage --> |
Ecrire
Un écrit intermédiaire est la trace écrite d'une pensée en cours d'élaboration chez son auteur.
"Les écrits intermédiaires ne sont pas forcément des écrits préparatoires, au sens où ils ne sont pas principalement dévolus, comme peut l'être le brouillon, à la préparation d'un écrit abouti. Pour autant, il ne s'agit pas non plus d'écrits qui seront socialisés en l'état. Ils sont surtout le témoignage d'une pensée en train de se construire et le lieu du tâtonnement et de la réflexivité qui accompagnent cette construction".
(Doquet Claire, "les écrits intermédiaires au cycle 3 pour penser et apprendre", le français aujourd'hui 3/2011 N° 174 - pages 57 à 68)
En savoir plus, "l'écriture pourquoi ?" --> |
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En savoir plus sur les écrits intermédiaires --> |
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La rédaction fait l'objet d'un apprentissage régulier et progressif: elle est une priorité du cycle des approfondissements. Les élèves apprennent à narrer des faits réels, à décrire, à expliquer une démarche, à justifier un e réponse,à inventer des histoires, à résumer des écrits, à écrire un poème, en respectant des consignes de composition et de rédaction.
La plupart des genres littéraires rencontrés en lecture dont des textes faisant référence à la Nouvelle-Calédonie et à l'Océanie peuvent être le point de départ d'un projet d'écriture.
Ils sont entraînés à rédiger, à corriger et à améliorer leurs productions, en utilisant le vocabulaire acquis, leurs connaissances grammaticales et
orthographiques ainsi que les outils mis à disposition (manuels,dictionnaires, répertoires, etc.).
En savoir plus sur "la rédaction au cycle 3" --> | |
"Produire des écrits longs en utilisant des outils numériques" |
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Même s'ils n'appartiennent pas à la même disicipline, les arts visuels et la rédaction ont en commun la mise en oeuvre de la créativité des élèves.
Bien que souvent associé aux domaines artistiques, l'actif créatif s'inscrit parfaitement dans le champ littéraire.
En plaçant l’élève dans une démarche créative, on lui offre la possibilité de se «dire», d’exprimer ses représentations, de déjouer la réalité en réalisant des associations originales, de mettre en œuvre ses propres projets et de se personnaliser car il s’agit bien d’un acte propre à chacun d’entre nous.
Cependant, le langage littéraire tout comme le langage artistique nécessite un apprentissage et c’est au travers de la démarche de création
qu’une démarche en rédaction vous est proposée.
En savoir plus sur cette démarche --> |
S'exprimer à l'oral
Au cycle des apprentissages fondamentaux, les élèves continuent leur apprentissage du langage oral : respect de l’organisation de la phrase, expression des relations de causalité et des circonstances temporelles et spatiales (pourquoi ? quand ? où ?) ; utilisation plus adéquate de la conjugaison, emploi d’un vocabulaire de plus en plus diversifié ; prises de parole de plus en plus longues et mieux organisées, dans le respect des sujets traités et des règles de la communication.
Ils s’entraînent à écouter et comprendre les textes que lit le maître, à en restituer l’essentiel et à poser des questions.
La pratique de la récitation sert d’abord la maîtrise du langage oral, puis elle favorise l’acquisition du langage écrit et la formation d’une culture et d’une sensibilité littéraires.
Les élèves s’exercent à dire de mémoire, sans erreur, sur un rythme ou avec une intonation appropriée, des comptines, des textes en prose et des poèmes.
L’apprentissage se fait en classe, collectivement, à partir de la lecture et l’écoute, y compris d’enregistrements sonores, d’un répertoire de textes littéraires et poétiques empruntés au patrimoine culturel européen et océanien.
Le langage oral au cycle 2 (pistes de réflexions et de mises en oeuvre) --> |
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La poésie, c’est la « capacité de faire parler la langue comme personne pour tout le monde » (Alain Borer).
La poésie sollicite la langue là où personne ne le fait, elle récuse les parlers ordinaires et utilitaires, les stéréotypes, les formules usées... La langue poétique peut ainsiparaître inhabituelle, étrange. Mais cette étrangeté-là n'est pas facilité ou coquetterie, ni hermétisme pour initiés. Elle parle pour tout le monde. En tant que personne, l’élève est interpellé par la poésie : elle retravaille son rapport à sa propre langue, et elle exprime dans son parler un rapport aux autres, au monde et à soi-même. L'élève lecteur de poésie est sollicité par cette rencontre, séduit, inquiété, enrichi, éclairé, amusé,...
Dossier ministère de l'éducation nationale / DEGESCO --> |
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La pratique du jeu dramatique permet de développer des compétences langagières du cycle 1 au cycle 3.
Cycle 1 :
- Prendre l’initiative d’un échange et le conduire au-delà de la première réponse ;
- Participer à un échange collectif en acceptant d’écouter autrui, en attendant son tour de parole et en restant dans le propos de l’échange ;
- Inventer une courte histoire dans laquelle les acteurs sont correctement posés, où il y aura au moins un événement et une clôture.
Cycle 2 :
- Exposer son point de vue et ses réactions dans un dialogue ou un débat en restant dans les propos de l’échange ;
- Rapporter un évènement, un récit, une information, une observation en se faisant clairement comprendre.
Cycle 3 :
- Mettre sa voix et son corps en jeu dans un travail collectif portant sur un texte théâtral ou sur un texte poétique ;
- Oser prendre la parole devant un adulte et ses pairs ;
- Commencer à prendre en compte les points de vue des autres membres du groupe.
En savoir plus sur le jeu dramatique à l'école --> |
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